Incarno - Stabat Mater
Domenico Scarlatti et Antonín Dvořák ont l’un et l’autre commencé leur apprentissage musical à l’église, en tenant les claviers des orgues. Très vite, leur talent en ont fait des virtuoses de leur instrument. Mais d’autres parallèles plus singuliers lient la vie de ces deux compositeurs : tous deux ont eu le même nombre d’enfants, ont fort souffert de la perte d’êtres chers, leurs villes natales sont placées sur le même méridien et ils ont composé leur Stabat Mater au même âge. Une même tonalité unit ces deux pièces, à laquelle nous devons, selon Simon-Pierre Bestion, « une seule représentation de la douleur d’une mère perdant injustement son fils ».
Les deux oeuvres débutent l’une comme l’autre par une sorte de débordement d’émotion intérieure, qui se traduit chez Dvořák comme chez Scarlatti par de sublimes mélodies vocales, d’une variété qui paraît infinie. Ce rapprochement constitue le fil conducteur du programme. Grâce à une adaptation de la pièce de Dvořák poue orchestre à cordes (en boyaux) et piano, la réunion des deux œuvres mettra en lumière les liens invisibles qui unissent les deux compositeurs à travers l’espace et le temps.
Jean-Luc Clairet, ResMusica
Introduites en douceur par l’intimité d’un seul théorbe vite rejoint par un piano , un positif et une flopée de cordes, caressées par un jeu d’orgues recueilli, sculptées par le geste d’un artisan qui joue sa vie, les deux œuvres s’enchaînent admirablement, arrachant des larmes à plusieurs reprises.
Simon-Pierre Bestion
Conception, arrangements et direction
Amélie Raison
Soprano
Aline Quentin
Alto
Edouard Monjanel
Ténor
Florent Martin
Basse
46 artistes
11 violons, 4 altos, 3 violoncelles, 1 contrebasse, 1 théorbe, piano et orgue positif
Marianne Pelcerf
Création lumières
Albane De La
"Pandore", toile élément de scénographie
ANTONIN DVORAK (1841-1904)
Stabat Mater
DOMENICO SCARLATTI (1685-1757)
Stabat Mater